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Le mythique groupe de rock progressif « Magma » fête ses 50 ans

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« Magma à vie, à mort et après. C’aurait pu durer vingt ans… » Christian Vander, leader charismatique du groupe culte de rock-fusion, s’est trompé dans sa prophétie: Magma bouillonne toujours et fête cette année ses 50 ans.

Pour les fêter, la formation, apôtre d’un rock progressif intégrant des éléments de jazz, de classique, de musique contemporaine, de soul music, ajoute une pierre à son édifice en publiant vendredi un nouveau disque, « Zëss – Le Jour du néant », une suite de 38 minutes.

Deux jours avant, Magma sera à la Philharmonie à Paris dans une formation étoffée, pour un concert-événement. Sa musique embrasse tant de styles qu’elle lui permettra ensuite de jouer tant dans un festival de jazz (Jazz-à-Juan) que de metal (Motocultor Festival), avant des dates cet automne dans plusieurs pays (Japon, Allemagne, Suède, Angleterre…) où le groupe a ses fidèles.

« Nous sommes là. Nous sommes prêts. En ce stade antique où nous sommes venus pour le dernier rendez-vous. Aujourd’hui est le jour où nous allons mourir et je te dis merci », déclame d’une voix claire Christian Vander, en préambule d’un long poème musical épique dans Zëss.

Le maître de cérémonie déroule en Français puis en Kobaïen (le langage inventé pour son groupe), sur fond d’accords répétitifs d’un piano obsessionnel, de battements incessants de caisse claire, de lignes d’une basse hypnotique, de vagues de cuivres et de chœurs célestes.

– « J’ai vu des gens danser » –

La musique, à la fois allègre et puissante, aérienne et terrienne, onirique et martiale, mélodique et rythmique, d’une grande rigueur, monte en lent crescendo jusqu’à une forme d’extase finale.

« Notre musique est une musique dynamique, où il peut y avoir un calme pendant quinze minutes et subitement une pêche très puissante, avec des grandes amplitudes de décibels. Le swing y est présent, toujours, c’est la clef de tout », explique à l’AFP Christian Vander.

« J’ai vu des gens danser sur la musique de Magma », poursuit son démiurge, autant inspiré par Stravinsky, Messiaen ou Carl Orff, que par Ray Charles ou la soul de la Tamla Motown.

Zëss, où un orchestre philharmonique apporte la couleur des cordes, est censé clore un cycle, sans pour autant annoncer la mort du groupe.

Un cycle commencé en 1969. Après une tournée mouvementée des casinos de la Côte d’Opale, Christian Vander et Laurent Thibault fondent Magma, avec Francis Moze, Faton Cahen et Claude Engel.

Le groupe fait ses premiers pas au Rock’n roll Circus, un fief du rock français, à Pigalle. « On avait envie d’en découdre », affirme Christian Vander.

– « L’idée d’un monde différent » –

A la tête de Magma, le batteur parfois chanteur a depuis bâti une oeuvre monumentale, jalonnée d’albums phares (« KhontarköSz », « Mekanik Destruktiw Kommandoh, Felicité Thösz »…), et vu défiler une kyrielle d’excellents musiciens.

« Magma est né de l’idée d’un monde différent de celui-ci, peut-être », raconte son créateur.

A l’époque, il a 21 ans, et déjà vécu. « La seule chose qui comptait pour moi, c’était la musique », confie celui qui, enfant, a grandi au milieu des musiciens, fréquentant Irène sa mère danseuse de jazz, mais aussi junkie et dealer.

Christian Vander imagine tout un décorum: Kobaïa, une planète idéale dont les musiciens du groupe sont censés être les émissaires. « Kobaïa, c’est un esprit. L’idée c’est de creuser, pas de chercher à s’élever. Ce sont mes maîtres qui m’ont mis sur cette piste », dit aujourd’hui posément cet homme corpulent, aux yeux d’un bleu profond.

Ces maîtres: le batteur Elvin Jones et son art du contretemps, et surtout le saxophoniste John Coltrane, que Vander appelle « John » comme un proche.

« John nous emmenait d’un disque à l’autre à chaque fois dans un monde différent, il travaillait énormément. Moi c’est ce que j’ai toujours voulu faire, amener les gens dans un monde », insiste-t-il.

Dans son processus créatif, Christian Vander a choisi de s’isoler. Il vit depuis 1991 dans une maison en Haute-Marne, entre une rivière et un canal, entourée de forêts. « J’ai besoin du bruit de l’eau », dit-il.

Puiser dans les racines de la Terre pour mieux se transporter vers Kobaïa, ainsi s’invente la musique de Magma. « Très souvent, les gens, quand ils se lèvent, perdent l’équilibre parce qu’ils oublient leurs racines », souligne Vander.

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